Trois personnes sur dix traitées à l'hôpital ont un taux de glycémie élevé, souvent sans le savoir. Cependant, le diabète sucré met en danger la guérison s'il n'est pas détecté ou s'il n'est pas traité correctement. Une société allemande du diabète a publié un document de position contenant un certain nombre de recommandations visant à soutenir les médecins dans le traitement des patients diabétiques hospitalisés. La santé du diabète doit être pris en compte. L'objectif est d'éviter des complications graves, des erreurs de médication et des périodes d'hospitalisation prolongées. Chez les diabétiques connus, une minorité d'entre eux sont hospitalisés pour rééquilibrer leur maladie. Les complications du diabète: cardiovasculaires, pied diabétique, etc., sont les motifs d'hospitalisation les plus fréquents.
Comprendre la prise en charge ambulatoire dans le cas d'une hospitalisation diabétique
En règle générale, et plus particulièrement lors d'une hospitalisation, lorsque le
diagnostic de diabète est retenu, la prise en charge ne doit pas consister uniquement à corriger la glycémie. Elle implique une vision plus globale qui comprend les conseils diététiques, la connaissance/ reconnaissance des complications, les mesures préventives et la planification précoce de la formation du patient à la gestion de sa maladie. Dans ces circonstances, même en cas de passage à un traitement insulinique, le retour à domicile peut avoir lieu dans de bonnes conditions. Il faut toutefois tenir compte des possibilités d'apprentissage du patient et de son entourage et bien entendu de la motivation du patient. L'enseignement de l'autogestion du diabète chez des personnes hospitalisées pour des motifs autres que le diabète n'est souvent pas optimal et se limite la plupart du temps à la pratique des autocontrôles glycémiques, et la technique des injections d'insuline. Les principaux obstacles identifiés dans la prise en charge ambulatoire du patient diabétique après sa sortie de l'hôpital sont un système de soins fragmenté, des problèmes de communication entre les différents partenaires de soins et un manque de coordination entre les soignants. Malgré la connaissance de la plupart des soignants, des objectifs thérapeutiques du diabète et des valeurs ciblent des facteurs de risque cardiovasculaire. De plus, il a été démontré chez des patients ambulatoires, que l'identification d'un contrôle métabolique insuffisant ne s'accompagnait pas d'une modification immédiate du traitement. Cette relative inertie est probablement due au fait qu'il ne s'agit pas de la seule problématique du patient et que le médecin traitant peut avoir d'autres priorités. Ceci est corroboré par la nette amélioration du suivi du patient diabétique, lorsque le médecin traitant peut s'appuyer sur la collaboration d'une équipe multidisciplinaire, composée d'infirmiers en diabétologie, diététiciens, podologues, pharmaciens, assistés d'un médecin diabétologue. En france, le soin thérapeutique doit être mis en avant. L'insuffisance de soutien moral pourrait détériorer votre état de santé.
Le traitement par insuline lors d'une hospitalisation diabétique
Les pauses alimentaires dues au diagnostic et à la chirurgie peuvent également entraîner des problèmes. Dans cette situation, l'organisme puise dans ses réserves et des hormones sont libérées, ce qui entraîne une augmentation du taux de sucre dans le sang. Chez les patients diabétiques, cette réaction est souvent extrême. Beaucoup dépend alors du dosage correct des médicaments hypoglycémiants, explique un docteur, médecin traitant. Une dose trop élevée peut rapidement entraîner une hypoglycémie, une hypoglycémie mortelle, les erreurs de dosage de l'insuline sont courantes. L'insuline est l'un des cinq médicaments à haut risque pour les patients hospitalisés qui souffrent souvent d'insuffisance rénale. Un tiers de toutes les erreurs de médication entraînant un décès dans les 48 heures sont dues à une mauvaise administration d'insuline. Le choix d'un traitement insulinique dépend du profil glycémique. Un schéma insulinique basal-bolus permet de traiter la plupart des situations. Il combine une insuline basale, une injection d'insuline lente ou deux injections d'insuline NPH par jour et trois injections d'insuline prandiale rapides/ultrarapides. La dose totale quotidienne d'insuline chez un patient sans traitement insulinique préalable, est empiriquement de 0,3-0,5 U/kg dont 50% d'insuline de base, l'autre moitié étant répartie en trois injections d'insuline prandiale. Les doses d'insuline de correction dépendent de la sensibilité à l'insuline, reflétée par la dose d'insuline totale. Dans certaines situations aiguës comme les décompensations diabétiques cétosiques ou hyperosmolaires, les périodes péri et postopératoires de chirurgie lourde et certaines situations des soins intensifs, l'insuline intraveineuse en continu est le traitement de choix. L'insulinothérapie par voie sous-cutanée s'applique à la majorité des patients, à savoir ceux qui ne répondent pas aux critères précités et pour lesquels un traitement oral n'est pas optimal. Les schémas d'insuline rapide utilisés en monothérapie pour corriger les hyperglycémies ont le désavantage majeur de ne pas les prévenir. Par conséquent, avec ce type de traitement, le profil glycémique montre souvent des pics et vallées. La mise en place de certains traitements peut vous aider dans la lutte contre une insuffisance glycémique.
Comment se déroule le traitement du diabète à l'hôpital?
Le traitement des patients diabétiques hospitalisés est soumis à plusieurs contraintes. Ils subissent le stress lié à l'affection dont ils souffrent, les horaires et la qualité des repas diffèrent du quotidien, les apports alimentaires sont irréguliers ou suspendus ; à jeun, nausées, retards liés aux examens ou interventions. Par ailleurs, les antidiabétiques oraux sont le plus souvent contre-indiqués. Les sulfonylurées présentent un risque élevé d'hypoglycémie lors de diminution des apports alimentaires, de surcroît elles ne permettent pas un ajustement rapide en cas de modification des besoins. La metformine est contre-indiquée dans toutes les situations aiguës d'insuffisance d'organe (insuffisance rénale, cardiaque, respiratoire ou hépatique) en raison du risque d'acidose lactique. Elle doit être interrompue 48 heures avant et après investigation radiologique avec produit de contraste iodé. Les thiazolidinédiones peuvent entraîner une décompensation cardiaque par surcharge volémique, leur effet maximal est par ailleurs retardé, ce qui complique leur utilisation. En résumé, la prescription des antidiabétiques oraux dans le contexte hospitalier est limitée par les comorbidités du patient et par leur manque de flexibilité. De ce fait, l'insuline est le traitement le plus maniable à l'hôpital pour permettre un équilibre glycémique optimal malgré l'irrégularité des apports alimentaires. Le diabète est généralement un diagnostic secondaire et l'accent est mis sur les interventions sur la hanche ou le cœur. Néanmoins, le diabète est toujours un signe d'alerte car le traitement des diabétiques à l'hôpital entraîne souvent des problèmes, notamment lorsqu'une opération est nécessaire