La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative où il n'existe pas encore de traitement curatif au stade tardif et invalidant de cette affection. Mais les stratégies de dépistage sont porteuses d'espoir pour un traitement à un stade précoce où la maladie est encore accessible. Elles le sont aussi à un stade moins précoce, pour obtenir un ralentissement de l'évolution vers la forme invalidante de la maladie : activité physique, lutte contre les facteurs de risque : l'idée est que, à ce stade, les malades puissent vivre leur vie avec une maladie légère et peu invalidante.
Détecter la maladie
La maladie d'Alzheimer est la forme la plus commune de démence, un terme général désignant les affections qui se produisent à la suite de dysfonctionnements cérébraux. Alzheimer provoque des troubles de la mémoire, de la pensée et du comportement. Au stade précoce de la maladie, les symptômes de démence peuvent être légers mais s'aggravent à mesure que le cerveau se détériore davantage. Le taux de progression de la maladie d'Alzheimer varie selon les personnes, bien que l'on estime à huit ans l'espérance de vie moyenne après l'apparition des premiers symptômes. On confond à tort, mais encore trop souvent, la maladie d’Alzheimer avec les effets de l’âge sur le cerveau. La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative, c'est-à-dire qu’elle entraîne de manière lentement progressive et actuellement irréversible un dysfonctionnement puis la mort des cellules nerveuses du cerveau. Il ne s’agit en aucun cas d’un vieillissement inéluctable du cerveau car certaines personnes, même très âgées, échappent à la maladie. Comme tous les organes du corps, le cerveau subit les effets du vieillissement, mais ils se limitent à un certain degré de ralentissement intellectuel n’entraînant jamais de conséquences sur l’autonomie de la personne. En aucun cas le vieillissement normal du cerveau ne peut expliquer l’ampleur des
modifications intellectuelles et comportementales liées à la maladie d’Alzheimer. Les troubles sont qualifiés de positifs lorsqu'ils deviennent dérangeants pour l'environnement humain et matériel : agitation, déambulation, agressivité, cris, impatiences, fugues, comportements culturellement inappropriés, désinhibition sexuelle, ablation ou détérioration des perfusions ou des pansements. La fréquence des troubles positifs du comportement est élevée au cours des maladies démentielles. Du fait de leur fréquence et de la grande féminisation des professions soignantes, les troubles du comportement sexuels sont un problème fréquent en pratique gériatrique. Ils sont presque toujours l'apanage des hommes âgés. Quelques hypothèses personnelles sur leur genèse : la désinhibition qui permet au désir de ne pas subir le contrôle de la raison, le contact physique socialement réservé à la sexualité, surtout à partir d'un certain âge, la fonction de reproduction toujours efficiente chez l'homme, quasiment jusqu'à la fin de la vie, la notion du "plongeon rétrograde" qui ramène l'homme âgé dément à un vécu d'homme jeune, la proximité du corps avec un soignant qui est le plus souvent avec une jeune soignante, une culture masculine "active" fondée sur la proposition, la proximité de la mort qui pourrait entraîner une réactivation de la pulsion de vie dans une optique inconsciemment reproductive, afin de se survivre. Les descriptions de l'agitation varient. Certaines se référent à des comportements sans objet, ou encore socialement inappropriés. Les troubles les plus fréquents sont pour cet auteur : l'agitation, la déambulation, les phrases répétitives, les appels à l'attention, les plaintes, le négativisme et les jurons.
Diagnostic de la maladie d’Alzheimer
Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer repose sur un bilan complet des capacités cognitives de la personne (IRM, questionnaires…). Il est généralement effectué dans le cadre d’une consultation mémoire. Toutefois, il n’existe pas de test Alzheimer spécifique et il est impossible de dépister la maladie à un stade précoce. Au-delà du simple test mémoire Alzheimer gratuit en ligne, les scientifiques cherchent à élaborer de véritables tests de dépistage de la maladie d’Alzheimer. Aucun test ne permet de dépister simplement la maladie d'Alzheimer. Il est prudent de consulter un médecin pour faire un diagnostic. Le diagnostic requiert un examen médical complet pouvant inclure: les antécédents médicaux de votre famille; un examen neurologique; des tests cognitifs pour évaluer la mémoire et la pensée; des tests sanguins (pour exclure d'autres causes possibles des symptômes); une imagerie cérébrale. Un bon diagnostic de la maladie d’Alzheimer est important pour mettre en place une prise en charge adapté du patient. Pour la famille, il est difficile d’être certain qu’un proche est réellement atteinte de la maladie de la maladie d’Alzheimer. Plusieurs des symptômes de la maladie ressemblent à ceux d’autres affections, comme la démence sénile, la dépression, etc. Aux premiers stades de la maladie, ils peuvent être pris pour les effets du vieillissement ou du stress. L’examen diagnostic doit être entrepris dès l’apparition de plusieurs signes : le médecin tentera d’éliminer les autres causes. Le bilan complet peut être effectué dans le cadre d’une consultation mémoire ou chez un neurologue. Si les docteurs peuvent généralement déterminer si une personne est atteinte de démence ou non, il peut être plus difficile d'établir la forme de cette démence. Les erreurs de diagnostic sont plus répandues chez les personnes ayant la maladie d'Alzheimer à un plus jeune âge. Il est important de faire l'objet d'un diagnostic correct dès le début de la maladie car cela permet: une plus grande probabilité de bénéficier des traitements disponibles pouvant améliorer la qualité de vie; la possibilité de recevoir des services de soutien ; une chance de participer à des essais et à des études cliniques ; la possibilité d'exprimer ses volontés quant aux soins à venir et aux modalités de logement ; d’avoir du temps pour prendre des dispositions sur le plan légal et administratif. Au stade précoce de la maladie, le comportement de la personne atteinte n’a habituellement rien d’effrayant. Mais puisque le patient est actif de façon régulière à l’extérieur de son domicile, il peut être difficile de composer avec ses limites. Les membres de la famille et les aides-soignants doivent être informés d’un diagnostic de démence le plus tôt possible. Ils pourront ainsi établir une routine efficace qui tient compte de la progression de la maladie. Déterminer du stade d’évolution de la démence d’une personne n’est pas toujours évident. Toutefois, lorsque la maladie progresse vers le stade intermédiaire, les comportements deviennent de moins en moins rationnels. La solution la plus simple est souvent de garder le patient à la maison le plus possible. Vous évitez ainsi d’embarrasser le patient et sa famille et vous minimisez les déclencheurs situationnels difficiles à gérer pour les aides-soignants. De plus, il est sage de désigner un membre de la famille comme personne-ressource et porte-parole du patient en cas de besoin. Lors des stades avancés de la démence, les patients expérimentent le monde principalement par l’odorat et le toucher. Lorsqu’un patient perd la capacité de manger et de contrôler ses fonctions corporelles, il devient nécessaire de l’encadrer jour et nuit. Il est fort probable que la famille ait besoin d’engager des aides-soignantes professionnelles ou qu’elle décide de placer le patient en résidence. Si c’est le cas, vous voudrez peut-être engager un gestionnaire de soins gériatriques au fait des options offertes dans votre communauté pour les patients atteints de démence.
Le rôle des consultations mémoire
Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer est réalisé : dans les consultations mémoire, généralement situées dans un hôpital, auprès de neurologues libéraux, en collaboration avec les médecins généralistes. En cas de diagnostic complexe, les patients sont dirigés vers les Centres Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR). Les consultations mémoire sont ouvertes à toute personne présentant des troubles de la mémoire ou des troubles cognitifs (raisonnement, jugement, compréhension…). Elles se présentent comme des lieux d’examen, d’information et d’accompagnement pour le malade et ses aidants. Le bilan diagnostic d’Alzheimer effectué par les CM permet de rassurer le patient ou de déterminer avec fiabilité l’existence d’un syndrome démentiel. Il est ensuite possible d’envisager la prise en charge adaptée : suivi thérapeutique, aide à la dépendance, accompagnement des aidants, groupes de paroles. Dans le cadre des plans Alzheimer successifs, le gouvernement a encouragé la création de consultations mémoire pour favoriser le diagnostic de la maladie d’Alzheimer
Pourquoi chercher un test pour détecter la maladie d’Alzheimer?
Il est rare de détecter la maladie d’Alzheimer à un stade très précoce : les symptômes ne sont pas encore visibles ou sont fréquemment minimisés. Pourtant, un diagnostic précoce et une prise en charge rapide permettraient d’améliorer le bien-être du malade. Les scientifiques œuvrent donc à créer des tests de dépistage de la maladie d’Alzheimer. Le but : poser un diagnostic probant de l’évolution potentielle de l’état cérébral des patients, avant qu’ils n’atteignent le stade de la démence. À ce moment-là, la dépendance s’installe déjà et affecte la qualité de vie de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer et de ses proches. Les chercheurs ont en effet découvert que les premières lésions cérébrales pouvaient apparaître vers 30-40 ans, pour ne révéler les premiers symptômes de la maladie que 25 à 30 ans plus tard. La recherche se penche donc sur des moyens de dépistage précoce de la maladie d’Alzheimer. D’autant plus que la démence sénile risque de s’étendre considérablement avec le vieillissement de la population.
Ce qu’on peut faire à titre préventif pour minimiser le risque d’avoir la maladie
Beaucoup de gens atteints de l'Alzheimer ou d'autres formes de démence arrivent à vivre à la maison pendant plusieurs années, plus particulièrement lorsque la famille ou des aides-soignantes prennent en charge leur sécurité, la préparation de leurs repas et l'entretien général de leur domicile. Pourtant, les comportements d'une personne atteinte de démence peuvent effrayer ou offenser les gens qui ne sont pas familiarisés avec la démence ou qui n'y ont pas bien été préparés. Le principal facteur de risque de présenter la maladie d’Alzheimer c’est l’avancée en âge, et l’on ne peut rien contre cela. Mais il existe des facteurs de risque que l’on peut modifier en adoptant un mode de vie sain et adapté. Et cette prévention, même s’il n’est sans doute jamais trop tard pour la mettre en place, doit dans l’idéal débuter dès 50 ans, car on sait que les premières modifications du cerveau interviennent plus de 10 à 20 ans avant les premiers symptômes ! En premier lieu, il faut lutter contre l’isolement social et continuer à pratiquer des activités intellectuelles et physiques variées, avoir une vie active et saine. Il faut aussi surveiller et traiter précocement les facteurs qui, comme les facteurs de risque vasculaire, pourraient également endommager le cerveau et l’exposer d’avantage au risque de développer la maladie d’Alzheimer : l’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol ou le diabète.