Quand l’œil ne peut être sauvé, la pose d'une prothèse oculaire est d'un réel secours pour le patient qui retrouve un regard rempli d'éclat dans un visage agréable à regarder. Une telle prothèse est conçue et réalisée en laboratoire selon les mesures et les couleurs propres à chaque personne. Elle ressemble en tous points à l'œil valide.
Les différentes causes de la perte d'un œil
Un bébé peut venir au monde avec une malformation de l'orbite oculaire voire même avec un seul œil (microphtalmie) ou aucun œil (anophtalmie). Un enfant peut aussi souffrir d' un rétinoblastome, c'est-à-dire, une tumeur maligne au niveau de la rétine qui nécessite généralement l'ablation de l’œil. Les enfants peuvent encore perdre l'usage d'un œil suite à un accident que ce soit sur la route, à la maison durant le jeu ou par projection de produits chimiques ou de produits bouillants.
Chez l'adulte, les causes de la perte d'un œil sont multiples. Il y a les accidents de la route, les accidents de travail et encore les accidents domestiques. Il existe aussi différentes maladies qui affectent les yeux comme le mélanome uvéal qui n'est autre que le cancer de l'uvée, le glaucome, la cataracte, etc. La perte d'un œil est parfois progressive suite à des inflammations répétées qui finissent par provoquer des lésions irréversibles ou alors parce que l’œil a subi de trop nombreuses opérations.
Une visite sur dencott.com, pionnier de l'oeil de verre nouvelle génération en France, permet de comprendre tout ce qui touche à la prothèse. Mais avant tout, il y a l'étape de l'opération chirurgicale.
Les différentes opérations ophtalmologiques avant la pose d'une prothèse
Il existe 2 interventions chirurgicales différentes qui permettent la pose ultérieure d'une prothèse ophtalmologique. La décision appartient évidemment au chirurgien bien que le choix soit dicté par l'état de l’œil. En présence d'un cancer, entre autres, la solution qui s'impose est de pratiquer l'énucléation afin d'éviter la propagation de la tumeur à l’œil sain. Cette opération, pratiquée sous anesthésie générale, consiste à enlever le globe oculaire et à le remplacer par un implant. Quand cela est possible, un greffon de tissu est prélevé pour recouvrir l'implant et les muscles permettant les mouvements oculaires y sont reliés.
Si rien ne s'y oppose, le chirurgien pratique de préférence une éviscération. Cette opération consiste à enlever le globe oculaire de l'orbite puis à prélever la sclère ou le blanc de l’œil pour entourer l'implant. Les 4 muscles qui permettent la mobilité de l’œil y sont attachés et l'implant peut alors prendre la place du globe oculaire enlevé. L'implant est en biocéramique, un matériau que les vaisseaux sanguins colonisent peu à peu. Sa forme de bille permet de maintenir la cavité orbitaire intacte.
Trouver un laboratoire et entamer les démarches
Le chirurgien ophtalmologue peut certainement donner les adresses d'ocularistes avec qui il a l'habitude de travailler sinon, il est possible de trouver un laboratoire via Internet. Certains ocularistes sont indépendants et travaillent seuls ou avec un effectif réduit. Il existe aussi de gros laboratoires employant plusieurs prothésistes. La qualité du travail est sans doute pareille alors le principal est que le patient se sente à l'aise et en confiance. Plusieurs séances sont nécessaires pour la fabrication de la prothèse et par la suite, il y a deux rendez-vous annuels pour son entretien.
La prothèse oculaire est en quelque sorte une grande lentille de contact sur-mesure, opaque et épaisse. Le premier rendez-vous sert au choix de la forme utilisée pour le moulage de la cavité, à la prise de mesures et au relevé précis des couleurs de l'iris, des nuances du blanc de l’œil et même du tracé des petites veines. Le deuxième rendez-vous est nécessaire pour ajuster la préforme réalisée avant de commencer la fabrication de la prothèse définitive. Le patient porte une prothèse provisoire jusqu'à la troisième séance qui est celle de la pose de la prothèse définitive.
Différences entre lentilles et prothèses
Les malformations, les affections ou les traumatismes n'aboutissent heureusement pas tous à l'ablation du globe oculaire et au besoin d'une prothèse. Quelques dizaines de milliers de cas sont recensés, en France, par an. Le port de lunettes ou de lentilles de contact ou encore une opération chirurgicale suffit généralement à remédier au problème visuel. L'oculariste fabrique donc également des lentilles de contact sur mesure pour répondre aux besoins médicaux spécifiques de chaque personne. Certaines lentilles corrigent des problèmes courants comme la myopie, la presbytie, l’hypertrophie, l'astigmatisme, etc. D'autres sont utilisées pour des problèmes plus graves comme une cornée ou un iris déformé.
Contrairement aux prothèses qui sont toujours rigides, les lentilles sont tantôt souples, tantôt rigides. Les lentilles souples sont les plus courantes mais la lentille de contact rigide convient mieux aux personnes ayant les yeux secs ou celles dont la cornée se déforme à cause d'une maladie appelée kératocône. Le renouvellement des lentilles peut être journalier, mensuel, trimestriel ou annuel. Les prothèses, elles, sont à changer tous les 6 ans mais 2 visites par an chez l'oculariste sont nécessaires pour un repolissage.